Réflexions sur le surréalisme ?
Breton prend en compte la découverte de la psychanalyse et affirme l’importance du rêve, de l’inconscient dans la
création artistique : « Le surréalisme est un moyen de libération de l’esprit et de tout ce qui lui ressemble ».
Un peintre, comme HANTZ HARTUNG, faisant partie du mouvement de l’Abstraction lyrique, adhère implicitement à cette définition.
Il se situe totalement dans la non-représentation grâce à une peinture abstraite très expressive, à la fois brutale et gracile.
Ne disait-il pas d’ailleurs : « Ne plus rien figurer, ce que j’aime faire, c’est agir sur la toile… »
Sa tendance est à l’expression directe de l’émotion individuelle, de l‘instinct.
Marie Christine Liset/ Extraire la dérision... photographies : clichés personnels pris lors de voyages… logiciel informatique, calques papier, fusain comprimé.
Ce travail a été effectué sur ordinateur à l’aide de calques et de superposition de photographies.
Les images réalisées interagissent entre elles, comme en écho et expriment des évènements forts, marquants, importants.
Il me permet de réaliser des peintures de manière à extraire la dérision, le décalage et le rapport entre le monde réel et le monde imaginaire.
Cette dérision, matérialisée par la transparence veut faire apparaître un autre monde, un double. Monde poétique, sensible, décalé de notre monde réel représenté par la structure de mon travail.
La réalisation totalement abstraite comporte des plages marquées, structurées qui laissent entrevoir l’émotion. Mon émotion, mon inconscient.
Marie Christine Liset/ Extraire la dérision... photographies : clichés personnels pris lors de voyages… logiciel informatique, calques papier, fusain comprimé.
Mon mode opératoire: a l’aide d’un logiciel informatique, j’ai superposé des photographies (clichés personnels pris lors de voyages, expositions..) de manière à mettre en lumière des plages transparentes.
Les images ainsi créées ont été photocopiées. Après avoir superposé des calques papier sur ces photocopies, j’ai imaginé et tracé des éléments « volatiles », lignes légères, épurées au fusain avec l’intention de restituer une ambiance
intemporelle.
Ces calques m’inspireront pour la finalisation de mon travail de création:
sur des feuilles de papiers blanc, j’ai appliqué au pinceau des plages de couleurs (en jus) afin de matérialiser les perspectives (zones d’ombres et de lumières) et grâce au fusain, j’ai révélé des éléments présents sans pour autant les ancrer dans leur matérialité.
J’étudie actuellement la possibilité d’utiliser de la cire liquide pour prolonger ce travail.
Travail sur l’ouverture, le repli sur soi: le cadre est matérialisé par une feuille de papier.
Des collages sortant de ce cadre apportent pour moi un sentiment de liberté, de sécurité.
Mais des collages figurant à l’intérieur de celui-ci symbolisent l’enfermement, l’isolement, la mise en danger, l’introspection.
La société, l’être humain qui s’ouvre au monde extérieur, à la culture et à la liberté de pensée, amène pour moi un sentiment de sécurité symbolisée par des éléments sortant du cadre et des couleurs froides. A contrario, le repli sur soi, qui isole et met en danger, est matérialisé par des éléments en mouvement à l’intérieur du cadre et des couleurs chaudes.