Parfois, je vois quelque chose qui me surprend par la façon dont ça me parle, me pénètre. Il n’y a pas d’intention de ma part, je suis tout à coup entièrement envahie par ce que cette chose vue atteint en moi. Cette « chose vue » peut être un paysage, une photo, un bâtiment, une situation … Comme si j’entrais en vibration avec cet objet du regard. Ce simple regard provoque la mise en éveil en moi d’une pensée, d’une réflexion, d’une compréhension, d’une association, d’une intensité. J’ai la sensation que le moment de création est là : l’objet du regard devient révélation. Ce à quoi je m’attache dans la peinture est là, autour de « ce que voir révèle en moi ». Et c’est comme s’il y avait à ce moment-là la nécessité de donner forme, de déposer, de fixer ce qui est révélé.
C’est le moment de mettre des mots, de chercher des formes, des couleurs, de tenter les premières esquisses, de rebondir sur ce qui émerge de ces esquisses pour approcher ce qui a été ébranlé.
Ainsi , la peinture que je pratique revient à rendre tangible cette vibration intérieure provoquée par une image.
Le résultat visuel ne ressemble en rien à l’image d’origine. Il s’agit de peinture abstraite.
Forêt-Annick Perriollat.
Impression du Népal.Annick Perriollat.
Puits de lumière.Annick Perriollat.
Terre et visage.Annick Perriollat.
Tryptique vert.Annick Perriollat.