Une phrase : « l’illusion de croire que le monde dans lequel nous vivons va rester stable »
Une conviction : l’instabilité, le déséquilibre sont nécessaires pour tendre vers l’équilibre.
Une création : A l’aide de coupures de magazines, j’ai effectué des collages y insérant des articles récupérés sur Ai Weiwei notamment sur «BANG», une installation de 886 tabourets en équilibre instable.
Ce travail m’a amené à construire des plages rondes coupées par des droites soulignant la fragilité de toute construction.
Afin de réaliser ce travail, plusieurs étapes se sont succédées:
- Tout d’abord, j‘ai construit des lignes aléatoires droites et courbes, ces lignes se superposent, les plages de couleurs suivent le trait.
Julien Prévieux m’a inspiré, il joue avec les codes et produit des oeuvres graphiques conceptuelles à partir d‘éléments concrets (par exemple ses travaux avec la BAC de Paris).
- Ensuite, après une visite à la biennale d’art contemporain de Venise, relier la photographie et la peinture m’est apparu pertinent.
A cette fin, j’ai réalisé des photographies d’architectures que j’ai photocopiées en noir et blanc. Après en avoir extrait des plages architecturées, je les ai marouflées sur un support papier.
Des lignes, outil nécessaire à la construction de mon environnement créatif, ont permis de relier les photographies entre elles.
Des tracés au fusain ou à la peinture avec des tons de dégradés de gris et de beige ont accentué le déséquilibre.
Et c’est en jouant avec les plages de peintures, matières visuelles composées d’intensités lumineuses, m’inspirant des photographies réalisées, que je retrouve un équilibre que je sais forcément temporaire.